Voilà j’ai terminé mon premier tour de ré-écriture. Maintenant les premières versions partent auprès de bêta-lecteurs pour avoir leur ressenti et leurs remarques. Un gros travail m’attend encore alors que l’imprimante tourne à fond pour produire un exemplaire complet pour ma femme, ma première bêta-lectrice.
La ré-écriture est toujours pour moi comme un sapin de Noël avec plein d’indicateurs qui s’affolent au fil de ma lecture : incohérences, phrases trop plates ou texte trop complexe, longueurs ou ellipse trop violente… Bref je voyais tant de choses à corriger qu’arriver au bout est une seconde joie après la fin du premier jet.
Comme d’habitude je reste insatisfait, mais peut-être à la différence de certains auteurs, je préfère reprendre un peu de recul sur mes modifications et laisser des regards extérieurs m’offrir un autre point de vue. Un peu comme en informatique, où on peut toujours essayer d’optimiser le code ou améliorer le design, il est bon de savoir où concentrer ses efforts. Surtout lorsqu’on est d’une nature d’éternel insatisfait. C’est là qu’interviennent les « bêta-lecteurs » ! Mais qui est-ce ? Terme tout droit sorti de l’informatique où les premières versions d’un logiciel sont testées par une série de « premiers » testeurs qui interviennent pour éliminer les plus gros problèmes et donner leur avis sur l’outil testé, le bêta-lecteur est un individu bienveillant qui va lire un manuscrit pour le « tester » et donner son ressenti à l’auteur. L’auteur pourra alors s’apercevoir s’il fait ressentir les émotions prévues à son lecteur et si il se fait comprendre de son futur lectorat. A partir de ces retours il pourra alors corriger sa prose en s’appuyant sur l’avis de lecteurs et non son propre avis – forcément faussé – d’auteur.
Qu’est-ce qu’un bon bêta lecteur ? Selon moi, c’est relativement simple, pas un lecteur qui cherche à remplacer l’auteur et lui dire comment écrire; mais un homme ou une femme capable d’exprimer son ressenti au fur et à mesure de sa lecture. Ce passage m’a plu, celui là moins, pour telle raison, là je me suis ennuyé… Ca je n’ai pas compris, tel personnage ressent-il cela ? Pourquoi agit-il ainsi ? Là c’est trop rapide, ce passage au contraire je l’ai sauté… Bref il parle à l’auteur en tant que lecteur. Charge à l’auteur de prendre en compte ses remarques (ou pas) et retoucher ses écrits.
Donc me voilà, le « stylo » levé, prêt à me remettre à la tâche pour une deuxième ré-écriture, puis une troisième… Mais je laisse le manuscrit se reposer et mes lecteurs explorer ma prose, avant que leurs retours ne m’invitent à repenser différentes parties de l’ouvrage, pour améliorer le livre final.
Wait & see.
Quelques liens sur le sujet des bêta-lecteurs :
- Petit guide pour devenir le bêta-lecteur idéal
- My beta reader questionnaire sur Paperdemon
- cocyclics
- Bêta-lecture, pourquoi, comment être bêta-lecteur
- La bêta-lecture en quelques clichés
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