Le fameux débat ebook contre papier déchaîne toujours les passions. Surtout en France, pays profondément attaché à la littérature. Mais le confinement serait-il entrain de rebattre les cartes ? Faute de pouvoir se déplacer, évitant les livraisons, les français se tournent-ils vers le dématérialisé ? Difficile à dire, les ventes initiales étant très basses. Lire : Covid-19, le grand soir du livre numérique ?
Entre la réduction des livraisons et l’afflux d’offres d’ebooks gratuits, mécaniquement les ventes augmentent. Le point important pour moi c’est que les gens lisent. Surtout les jeunes. Et j’ai moi aussi baissé à prix mini tous mes ebooks sur les diverses plateformes. Si quelques adolescents pouvaient attraper le virus de la lecture pendant cette période, ce serait un effet bien agréable.
Cette résurgence du numérique m’a donné envie d’analyser mes chiffres de vente en 2019. Ebook contre papier, le combat commence !
Contexte : fin 2019 et sortie du Tome 2
J’ai pris uniquement la période de référence du dernier trimestre de 2019. Ces trois mois couvrent la période de promotion et de sortie du tome 2 de l’aventure au galop ainsi que la nouvelle édition du tome 1.
Chiffres ebook vs papier
En ne regardant que les livres vendus à distance (hors salons/dédicaces) donc uniquement ceux basés sur une communication virtuelles, j’ai vendu:
- 51 exemplaires (tout confondu)
- 12 ebooks
- 39 livres papier
Donc les ebooks ont représentés 23,5% des ventes. En terme d’évolution ce chiffre est à comparer à la proportion de 27% d’ebooks vendus sur l’ensemble de ma minuscule carrière.
Quelles plateformes ?
Parmi ces ebooks vendus sur le dernier trimestre 2019, les plateformes en ligne eurent la répartition suivante:
- 75 % pour Amazon
- 8,3 % pour Kobo
- 8,3 % pour Google
- et 8,3 % pour Libreka
Là, évidemment Amazon domine. Mais la surprise c’est que mon propre éditeur, BookOnDemand (où je fais plus de marge que sur Amazon, pour le même prix) n’a vendu aucun ebook malgré un format ouvert (EPub). Et là je me dis que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même : je ne communique pas assez sur mon éditeur que peu de lecteurs connaissent.
Conclusion
Je tourne donc autour d’un quart d’ouvrages sous forme d’ebook sur mes ventes à distance. Si on inclut les livres que j’ai vendus par moi-même (principalement des dédicaces) alors ce chiffre tombe autour de 13%.
Finalement c’est un quota assez réduit de mes ventes. Il contraste fortement avec ce que certains auto-édités peuvent vivre. D’ailleurs nombre d’entre eux ne proposent qu’une version électronique (ce qui permet d’être plus réactif et ne pas avoir les aléas de l’impression. La marge est aussi plus grande proportionnellement au prix). Pourquoi ?
J’attribue cela au profil de mon lectorat. Mes livres ciblent avant tout les adolescents. L’acheteur est donc souvent un parent. Parent qui apprécie de vérifier (physiquement) ce qu’il offre à son enfant, mais aussi parent qui peut souhaiter que son enfant laisse un peu les écrans au profit de la lecture. C’est en tout cas la réflexion que je me fais à la vue de ces chiffres.
Je serais curieux de voir dans 3-4 mois si la crise du covid-19 et son confinement auront un effet sur la façon de consommer des lecteurs (plus de 25% d’ebooks sur les ventes à distance ?). Est-ce que la tendance observée chez les vendeurs se confirmera ? Vais-je toucher un lectorat différent avec ces livres électroniques ?
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