Depuis que je m’intéresse plus à mes collègues auteurs maintenant que mon 1er roman est paru (cela me laisse plus de temps pour voir ce que font les autres), je remarque une certaine crainte de la critique.
Avec le mot « crainte » j’emploie là des pincettes car on verse parfois dans la vexation, la colère voire le refus de toute critique.
Ma position sur le sujet est simple. Lorsqu’un livre est publié, il appartient à ses lecteurs ; l’auteur doit se libérer du lien affectif à sa création pour mesurer les critiques que l’ouvrage reçoit (car tout n’est pas bon à prendre). C’est pourquoi, je laisse toujours libre les chroniqueurs de mes livres de dire ce qu’ils ont à dire : je refuse généralement de lire leur chronique « en avant première » pour ne pas les influencer.
Parfois il y aura des critiques plus difficiles, mais si elles portent des arguments pertinents alors elles m’aideront à m’améliorer. Je n’ai pas dit que leur réception est simple ou facile, juste que les règles sont simples.
Bien sûr cela peut être particulièrement dur pour un auto-édité qui lutte déjà pour avoir un peu de visibilité et qui reçoit une critique bien sentie sur internet, mais c’est l’jeu ma pauvre Lucette.
Pour être certain d’avoir un avis bien veillant et d’avoir du temps pour progresser, je conseille toujours les ateliers d’écriture. C’est vrai c’est un cadre plus contrôlé : tu me lis, je te lis, je te critique, tu me critiques, le tout avec l’idée de faire des essais et d’apprendre. Mais gardez en tête deux choses : il faudra un jour rentrer dans l’eau du bain (le public, le vrai) et entre gens qui apprennent à se connaître ça peut devenir très consensuel.
La critique est inévitable. Elle est vitale.
Malheureusement, on oublie parfois que l’on peut certes écrire pour soi mais que si on publie c’est que l’on écrit pour les autres.
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