Mi-septembre, c’est l’époque de toutes les rentrées : scolaire, associative et bien sûr littéraire. Je participe à la rentrée littéraire à ma façon : en terminant le tome 2 de l’Aventure au galop en auto-édition. Mais ce n’est pas de cela que je compte discuter lors de ce billet. Avis aux fans de western et de chevaux, c’est l’équitation que je vais évoquer.
C’est donc la rentrée. De mon côté je continue à monter ma jument. Bon gré mal gré, nous essayons de progresser tous les deux, un duo particulier : jeune jument en apprentissage et cavalier débutant, au fait du milieu western mais ayant une longue route équestre devant lui.
La rentrée d’un point de vue équestre c’est beaucoup de gens qui commencent à monter à cheval et aussi des cavaliers débutants en recherche du cheval « assurance-vie ». Quesaquo ? Ce n’est pas un nouveau placement financier, simplement un cheval tellement bien dans ses sabots qu’il ne va pas vous mettre par terre à la moindre piqûre de mouche. Ça va fait rire ? Pour côtoyer les forums et avoir des échos d’autres centres équestres, j’ai du mal à comprendre comment la chute est aussi récurrente et surtout autant acceptée comme allant de soi ?
Parfois je me dis que ça doit être un truc un peu français, car il ne viendrait pas une seule seconde à l’esprit d’un Wrangler américain de mettre un cavalier débutant sur un cheval où il court un risque. Que le cavalier fasse des erreurs ou pas. Il faudrait peut-être se poser des questions sur l’adéquation entre le niveau du cavalier et le cheval, mais aussi sur l’éducation du cheval.
Parce que mine de rien, oui les chevaux américains – par la sélection génétique – ont un tempérament calme voire docile, mais aussi ils sont super éduqués. Ma femme redoute toujours la possible chute. Pas quand nous allons aux US où elle prend le cheval qu’on lui propose les yeux fermés.
Revenons à notre cheval « assurance-vie ». L’éducation est primordiale, mais pas que. Si on me demandait quelle race choisir, je citerais sans l’ombre d’un doute le Paint Horse et son parent le Quarter Horse. La réaction immédiate sur un forum sera « qu’un cheval est un cheval et que c’est l’éducation qui compte ». Oui et non. L’éducation c’est primordial (redite !), mais non toutes les races ne sont pas « égales » par rapport à des critères donnés, sinon ce serait faire fi de l’élevage. Car l’élevage, le vrai – pas la reproduction au hasard, consiste notamment à sélectionner des traits génétiques, physiques et comportementaux (comme pour les chiens au passage).
Il ne faut pas se leurrer, une race ou une lignée, faite pour gagner des courses par exemple; ce n’est pas le caractère docile et calme que l’on va rechercher, plutôt l’énergie qui propulsera vers l’avant. Dans le cas des chevaux américains, si historiquement ils furent rapides sur les courses de 400 m (= 1/4 de miles => d’où le nom Quarter Horse), le gros des troupes servait pour les ranchs. Que fait-on dans un ranch avec un cheval ? On travaille. C’est un moyen de transport et un outil qui doit rester calme dans des situations très variées. Mais derrière ce caractère posé, il doit être capable de lâcher les Watt pour rattraper une vache (d’où les épreuves sportives avec du bétail).
Une idée de ce que peuvent faire ces chevaux bien dans leur tête, souvent dit de tempérament froid ? Un petit exemple:
Un cheval éduqué avec des qualités intrinsèques qui connait son job même lorsque la bride casse (à partir de 1mn35)?
Ce sont des exemples du sport, mais cela donne une idée.
Bref, j’ai l’impression d’enfoncer une porte ouverte (au moins ça ne fait pas de dégâts), mais il est bon parfois de rappeler qu’une sélection vise à fixer sur une population des capacités physiques et mentales. L’éducation aide ou compense, mais tout part d’une base (il n’est pas vraiment optimal de demander à un gars d’1m60 de jouer pivot au basket).
OK, maintenant vous cherchez à monter, juste à profiter de la nature, de la relation homme-cheval et d’en apprendre plus sur cet animal qui est à notre côté depuis des millénaires ? Je peux vous conseiller les écuries des acacias. Banane garantie pendant toute balade. Il en existe certainement d’autres : poussez la porte d’un ranch ou d’un centre pratiquant l’équitation américaine et découvrez autre chose que les chutes à répétition du saut d’obstacles :-D.
Voilà, c »était mon moment pro-Paint et équitation western. 🙂 A bientôt pour d’autres billets totalement partiaux sur l’équitation.
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