5 ans pour Arizona-Dream

Petit post spécial aujourd’hui.

Voilà qu’Esmeralda, ma jument qui sert de modèle pour Arizona-Dream dans mes romans, vient de prendre 5 ans. C’est l’occasion de parler un peu de cette race de cheval : le Paint-Horse.

Le Paint Horse est un cheval d’origine américaine à la robe multicolore – appelée robe pie (bien que certains soient de robe unie). Il est souvent associé aux Indiens puisque ces derniers appréciaient les robes de plusieurs couleurs. Paradoxalement, les tribus amérindiennes ne montaient pas à cheval avant que les Conquistadors n’arrivent en Amérique : ce n’est qu’en leur volant des chevaux ou en capturant ceux retournés à la nature qu’ils devinrent des cavaliers.

La race Paint-Horse a été établie en 1962.  Génétiquement ce sont des Quarter-Horses de couleur, l’association des Quarter Horse ayant exclu les robes pies dans ses critères d’acceptation. L’origine des chevaux Paint-Horse est donc la même que celle des Quarter-Horse : un mélange génétique issu des Mustang (chevaux « sauvages » américains), de barbes espagnols (amenés par les conquérants), avec aussi une influence des Pur-sangs. Somme toute, il s’agit d’un mélange de races apportées par les européens (les mustangs étant des chevaux retournés à la Nature) et dont on a choisi les caractéristiques par sélection.

Le Quarter Horse tient son nom des courses sur un quart de miles. La sélection visait donc à avoir des chevaux puissants de l’arrière-main (partie arrière) pour gagner des courses sur une distance courte. Le Quarter Horse était (et est toujours) le cheval par excellence des cowboys. Si vous allez au Texas vous en verrez partout. C’est un animal obéissant, docile et de petite taille car il faut pouvoir monter et descendre rapidement lors du travail quotidien.

De ces critères, on retrouve la description des Quarter et des Paint Horse : des chevaux froids, tranquilles, qui mesurent en moyenne entre 1,50 et 1,60 m avec des cuisses très musclées. Leur ligne de dos est descendante vers l’avant et ils possèdent de petits sabots (souvent une de leur faiblesse). Agiles et adroits, ils servent dans toutes les tâches d’un ranch : conduite de bétail, séparation des vaches, partenaire pour capturer un veau à marquer, transport du cowboy aux quatre coins du ranch…

Ma jument a maintenant 5 ans, c’est une adolescente – un cheval débutant (et non un cheval pour débutant). Mais la génétique ne ment pas : elle est bien dans sa tête, tranquille et obéissante. Pour preuve, il est rare qu’associer un cheval débutant et un cavalier débutant (moi) se passe bien. L’adage veut qu’à jeune cavalier on fournisse un vieux cheval (un cheval qui a de l’expérience). Mais avoir un Paint-Horse est un gage d’assurance, je ne m’amuserais pas à faire tout ce que je fais (travail seul en carrière, manège ou extérieur déjà depuis 1 an) avec d’autres races dites au sang chauds, des purs-sangs arabes par exemple.

Cette bonne symbiose avec le cheval, malgré son inexpérience, est aussi le fruit d’un travail régulier en équitation western. Equitation où on apprend au cheval son job, comme le cheval de ranch qui doit faire ce qu’il est censé faire alors que le cowboy réalise sa tâche. C’est une équitation de travail qui permet, à mes yeux, de mettre en place une relation apaisée entre le cheval et le cavalier, sans recherche de performance si on ne s’oriente pas vers la compétition. Vous verrez dans la vidéo suivante ce que j’entends par une équitation apaisée (il s’agit d’ailleurs des écuries où évolue ma jument):

Pour ceux qui auraient déjà vu cette vidéo, un exemple (Eh c’est un peu votre premier cours non ?) :

Voilà, ces 5 ans sont l’occasion de partager avec vous quelques photos de cette fantastique jument et de compléter encore un peu ce que je distille dans mes livres pour partager avec vous ma passion pour ces chevaux et l’équitation western.

Pour découvrir mon livre « L’aventure au galop : OK corral »